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Tu n’as plus de muse ?



Beaucoup  traversent des périodes ou ils n’arrivent plus à écrire, dans ces moments là, aligner 2 phrases dignes ce nom devient une des taches les plus difficiles au  monde. Mais en général, c’est passager, ça vient et ça repart au bout d’un certain temps, une quinzaine de jours, un mois ou deux, peut être plus, mais ça finit toujours par prendre un terme.
 
Or, il y a des cas ou cette période s’éternise. Ce sont  ceux qui ont déjà connu, qui connaissent ça, qui me font le plus de peine.
Ça dure si longtemps, que tu commences à perdre foi en toi, te dire que t’es juste bon à rien, te mépriser, vu que tu n’es même plus capable d’écrire.
tu perds ta plume, qui se verra enterrée. Tu finiras par te forcer à écrire dans tes moments les plus désespérés, et le résultat n’est jamais beau à voir. Alors tu supprimes, tu déchires, tu sombres de plus en plus.
Tu hais ton écriture. Tu atteindras une phase ou t’iras même anéantir tes œuvres précédentes, étant intimement convaincu que ton incapacité d’écrire maintenant témoigne que par le passé tu n’as jamais été différent, tu n’as jamais été doué pour cela.
Tes pages blanches qui te narguent depuis si longtemps, te pousseront à te comparer aux autres qui n’ont aucun mal à noircir des dizaines de pages en un très bref délai, dont les mots coulent à flot, pour qui l’écriture est un acte si simple.
 Et c’est le pire que tu puisses faire. Car il n’y a pas plus détruisant moralement.
Certes, certains ont du mal à croire que le simple fait de ne plus pouvoir rédiger puisse aboutir à tout cela, mais croyez le ou non, c’est bel est bien vrai.
Moi, je ne sais plus de quand date la dernière fois que j’ai libellé une beauté pour mon propre plaisir, ou pour me soulager. Ça me parait très loin.

A partir du moment ou tu commenceras à sophistiquer ton écriture tu perdras ta plume.
A partir du moment ou tu écriras pour les autres. Pour te vanter. Pour dire que voilà j’ai écris telle ou telle chose. Tu perdras ta plume.
A partir du moment ou tu bloqueras le courant de tes mots, dans le but d’en choisir, à chaque fois,  d’autres qui sont plus beaux, plus soutenus, tu t’autodétruiras. Tu perdras ta plume.
A partir du moment ou l’écriture seras pour toi autre qu’un échappatoire, autre qu’un moyen de donner vie à tes rêves. Tu perdras ta plume.
Si tu n’écris pas pour hurler silencieusement, pleurer sans larmes, créer, et déverser de toi, de ton âme sur du papier, tu ne pourras jamais le faire.
   


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